A Hack in time

"Moins de beurre dans les épinards de Miyamoto "

Rien Denuvo sous le soleil

Trois ans après sa sortie, The Legend of Zelda : Breath of the Wild se monnaie encore soixante-dix euros en magasin. Quelles sont les alternatives pour les gamins gamers les moins fortunés à la recherche d’un nouveau jeu ? Dérober quelques billets dans le portefeuille de leur géniteurs, ou pire, se rabattre à choisir un jeu moins cher dans le bac de déstockage de son Micromania de quartier (Fallout 76) ? Les plus débrouillards succombent plutôt au chant des sirènes du gaming undergroundLe partage illégal de copies de jeu est arrivé avec le jeu vidéo. Des copies de disquettes aux clés USB, en passant par les tours de CD plus vraiment vierges, chaque génération de console a vu ses sécurités voler en éclat au fil des prouesses de quelques hackers passionnés !

 

Nintendo, la bête à abattre

La plupart des blockbusters du jeu vidéo étant multiplateformes, le pirate en herbe qui ne voudra pas attendre une baisse de prix pourra se rabattre sur son PC de gamer (RGB), les cracks y étant plus populaires et ne nécessitant pas de modifier son matériel. Mais si il y a un éditeur qui parvient à susciter la hype pour ses jeux passés et à venir, c’est bien Nintendo : les fans comptent les jours, voire les heures avant d’enfin pouvoir mettre la main sur une nouvelle itération de franchise Nintendo. Mais pour réussir à lancer un Mario ou un Zelda sur une console Nintendo, il faudra souder une puce, triturer des cartes mémoire, ou encore, comme avec la Nintendo DS, se procurer un Linker : une cartouche permettant de lancer ses copies pirates depuis une carte microSD.

Further improvements to overall system stability

Les consoles se connectant les unes après les autres à internet, la bataille entre pirates et leurs joujoux s’accélère. Une faille dans un système sera rapidement exploitée par les hackers, puis comblée par une mise à jour dont la description sera parfois moquée : Further improvements to overall system stability : il ne s’agit souvent pas d’un amour du constructeur pour la stabilité de sa console mais bien d’une tentative de freiner les ardeurs des pirates… qui trouveront rapidement un autre moyen d’arriver à leurs fins. Si le jeu du chat et de la souris s’est intensifié avec Internet, la démocratisation du web aura par ailleurs permis à tous les amateurs de créer leur propres logiciels non officiels – des homebrew – pour leur console favorite, et de les partager avec toute une communauté mettant en commun son ingéniosité et sa créativité pour amener les consoles à dépasser leurs limites. Lecteurs multimédias, émulateurs, portages de Linux, jeux indés… sont des vecteurs de motivation pour les pirates, qui auront sans nul doute du pain sur la planche avec l’arrivée prochaine de la neuvième génération de consoles !